Le projet pédagogique de l’EJdG



L’EJdG forme aux différents métiers du journalisme, en presse écrite, télévision, radio ou web. Cette formation respecte le référentiel pédagogique des Écoles de journalisme adopté par la CPNEJ. Elle fait partie des 14 écoles de journalisme reconnues par cet organisme paritaire en France.
Les étudiants formés à l’EJdG reçoivent donc une formation complète à la fois sur le tronc commun du journalisme et sur la spécialité qu’ils choisissent en seconde année (Presse écrite et agence, Radio ou Télévision). Ils peuvent être employés dans toutes les rédactions, quelque soit le support médiatique.

Au-delà de cette reconnaissance, les enseignements dispensés à l’EJdG participent à un projet pédagogique mûrement réfléchi dont nous pensons qu’il est susceptible de répondre aux défis auxquels sont confrontés les journalistes.

Le monde des médias connaît depuis plusieurs années des mutations considérables de ses structures économiques comme des relations qui le lient à une société devenue de plus en plus exigeante à l’égard de ses journalistes. Les étudiants de l’EJDG sont formés à la fois aux outils du travail journalistique dans un monde traversé par la convergence numérique des médias et aux moyens de contrôler de façon responsable les effets sociaux et politiques de leur activité.

(1) Nous croyons dans la méthode de l’enquête journalistique. À l’EJdG le journalisme (à l’image d’autres sciences sociales) n’est pas conçu comme un exercice littéraire ou un art de l’influence. Il est fondé avant tout sur une éthique de l’enquête : l’apprentissage des méthodes de recherche de l’information, la pratique du terrain par le biais du reportage, l’acquisition d’une autonomie de jugement du journaliste sur les faits et le respect de ces faits sont des marqueurs forts de cette culture. Les étudiants de deuxième année réalisent en spécialité Presse écrite et Agence une enquête de fin d’études. Cette enquête permet à chaque étudiant de démontrer sa capacité à définir un « sujet » d’enquête en se gardant des chausses-trappes du sens commun comme des évidences des discours dominants ou de la communication publique ; d’apprendre à l’inscrire dans les débats qui agitent notre société, sans avoir peur d’aller peut-être jusqu’à retrouver le sens de l’outrage qui fait le journalisme enquêteur ; de choisir et d’isoler l’« angle » le plus pertinent sur ce sujet ; de définir une méthode d’enquête, la plus à même de produire de nouveaux faits (qu’il s’agisse de trouver des informateurs, d’interviewer des acteurs, d’obtenir et de dépouiller des documents officiels, etc.) ; d’apprendre à mesurer les résultats de cette enquête et, pour cela, à séparer drastiquement les faits des commentaires.

(2) Nous avons placé les questions de déontologie et d’éthique du journalisme au cœur de notre formation. Parce que le moindre dérapage déontologique peut mettre à bas tout le travail accompli par une rédaction et, au-delà, l’image de la profession journalistique, nous enseignons la déontologie à nos étudiants à la fois en théorie et en pratique. Nous avons placé les questions de déontologie et de régulation de la profession au coeur de plusieurs enseignements, dont un cours général de déontologie en première année et un autre en deuxième année fondée sur l’analyse de cas pratiques. Nous considérons en effet que la culture de l’enquête est aussi une culture de la responsabilité des journalistes quant aux effets sociaux de leur activité.

(3) Nous croyons dans le développement des capacités d’attention et de réflexion des étudiants. Dans un monde où l’écoute flottante et l’instantanéité priment parfois sur la compréhension des situations et la mise à distance des idées reçues, nous insistons sur le développement des qualités d’attention et de réflexion des étudiants. Le Mémoire de fin d’études est un exercice particulièrement important pour manifester l’acquisition d’un niveau élevé de réflexivité sur un sujet d’intérêt général pour les journalistes. Il peut être réalisé en lien avec un projet de fin d’études.

(4) Nous promouvons une logique de mise en situation professionnelle des étudiants. Nos médias-école, les projets éditoriaux et les nombreux stages tutorés que nous proposons aux étudiants permettent à ceux-ci de mettre en pratique leurs enseignements très rapidement.

(5) Nous avons mis fortement l’accent sur le Web. Celui-ci n’est pas une spécialité qui s’ajouterait aux autres. Nous l’avons placé au coeur de la formation de façon transversale. Dès la première année les étudiants suivent des cours d’outils web et mobile, et réalisent un projet web (webdocumentaire, webmag, journalisme de données). Par ailleurs, les cours portant sur la création et la gestion des entreprises de presse touchent également aux enjeux actuels liés au numérique. En deuxième année les étudiants réalisent également un projet web, et renforcent leur compréhension des enjeux actuels liés à Internet. La place accordée au Web a pour double objectif de former les étudiants aux pratiques journalistiques émergentes sur Internet et de renforcer leur conscience des enjeux de la convergence numérique.